Robert Hébras, survivant d’Oradour-sur-Glane
-
Dr. Hildegard Kronawitter
Die weisse Rose Stiftung e.V.
-
Robert Hébras et Michael Faugeroux
-
Oradour-sur-Glane
Robert Hébras
-
Oradour-sur-Glane, Robert Hébras
- Dr. Hildegard Kronawitter Die weisse Rose Stiftung e.V.
- Robert Hébras et Michael Faugeroux
- Oradour-sur-Glane Robert Hébras
- Oradour-sur-Glane, Robert Hébras
Quand le souvenir remplace la haine
Le massacre d’Oradour-sur-Glane le 10 juin 1944 est sans doute l’un des évènements les plus marquants de la seconde guerre mondiale. Malgré cela, même s’il est présent dans la mémoire de beaucoup de français et d’allemands, peu en connaissent la véritable histoire.
Et bien c’est cette histoire que Robert Hébras, un des six survivants de cette barbarie, âgé de dix neuf ans à l’époque, nous a permis de revivre au cours de cette conférence. Dans l’amphithéâtre Geschwister Scholl de la LMU, plein à craquer, nous vîmes d’abord un documentaire réalisé par Michael Faugeroux, qui fut aussi l’organisateur de cette manifestation.
Répondant aux questions de ce dernier, M. Hébras y décrit minutieusement le déroulement des évènements: tout d’abord la surprise et l’incrédulité des habitants d’Oradour en voyant débarquer les SS criants “Platz !” et désignant la place du village, le regroupement des femmes et des enfants conduits vers l’église puis celui des hommes, dispersés entre plusieurs granges et ateliers. C’est là, au fond de cette grange, que M. Hébras comme d’autres, voyant deux soldats monter des mitraillettes, comprit.
Miraculeusement épargné de cette tuerie, Robert Hébras fuit alors, retrouve d’autres survivants, puis s’échappe d’Oradour vers un premier village, et un deuxième où il retrouvera son père. Sa mère, comme toutes les femmes et les enfants, périt dans l’église que les SS incendièrent. Une seule femme survécut à cet enfer.
Dans ce film M. Hébras relate aussi sa vie pendant les années après le massacre, mais aussi l’histoire du procès de Bordeaux en 1953 et de la loi d’amnistie du 19 février aux effets dévastateurs. Scandalisés, les habitants d’Oradour décidèrent de faire sécession au sein de l’État Français. Cela dura 17 ans.
Enfin, une fois la projection terminée, M. Hébras et l’historienne Madame Malinvaud, répondirent aux diverses questions de l’auditoire. Ovationné à plusieurs reprises par un public debout, M. Hébras y exposa surtout sa volonté et son engagement pour la réconciliation franco-allemande.
Car c’était bien cela l’essence même de son message: nous montrer que seul le rapprochement entre les nations, peut éviter de tels massacres.
Boris Madeleine
Répondre
Se joindre à la discussion ?Vous êtes libre de contribuer !